Découvrez ci-desous une revue de presse sur les bientfaits de l"hypnose :
Vous n’êtes pas endormis, pas réveillés non plus. Ce n’est pas de la méditation mais ça y ressemble. En hypnose, on ne recherche pas une forme d’apaisement. On se questionne, on fouille au plus profond de soi pour essayer de détérrer LA réponse, la solution à la question ou au problème. Celui qui est en cause dans la balle de match manquée ou dans le pénalty loupé. Il n’y a pas de forme méditative ou philosophique en hypnose. La discipline prétend être strictement médicale…
Il y a un an, Igor Kochkine, l’entraîneur du quadruple champion du monde et quadruple champion olympique de natation Vladimir Salnikov, dévoilait dans les colonnes de L'Équipe Magazine : « Outre l’aspect physique, notre préparation intègre deux entraînements psychologiques sous hypnose par semaine. Il est nécessaire d’intégrer le programme dans le subconscient : on utilise une salle spéciale, l’hypnotarie, et un psychologue diplômé. »
Une méthode qui ne date donc pas d’hier et qui prend d’abord ses racines dans ce que l’on nomme de façon générique le training autogène, une vieille méthode de relaxation émanant d’un certain Docteur Schultz, spécialiste en psychiatrie et psychologie. Le principe : se concentrer sur une chose en particulier et oublier tout le reste.
Pas besoin de thérapeute pour pratiquer cette méthode. L’état hypnotique n’est autre qu’un état induit par le patient lui-même et non par le praticien. « L’hypnose n’est que de l’autohypnose, selon la méthode ericksonienne », déclare Laurent Gross, hypnothérapeuthe.
D’ailleurs, la plupart des méthodes de coaching modernes s’inspirent de Milton Erickson, père de la communication moderne et psychiatre américain du siècle dernier. Impossible d’être préparateur mental sans s’appuyer sur la méthode éricksonienne… Jusqu’à ce que le coaching mental soit dissocié de ce qu’on appelle communément l’hypnose.
Après avoir regagné peu à peu ses lettres de noblesse aux États-Unis, la méthode commence volontiers à s’installer dans l’Hexagone et à s’implanter dans le milieu médical.
Laurent Gross rappelle d’ailleurs volontiers : « Mon métier, c’est le soin. On utilise l’hypnose comme un outil. » Spécialisé dans le choc psychotraumatique dû à un échec sportif traumatique par exemple, le thérapeute explique : « Lorsque l’on reçoit le patient, on détermine d’abord avec lui quels sont ses objectifs, s’il doit préparer une compétition par exemple. Ensuite, on peut travailler sur la visualisation de l’événement traumatique pour nettoyer le traumatisme. Il faut en moyenne 3 à 5 séances pour un résultat satisfaisant.»
« On vit tous des formes d’état d’hypnose plusieurs fois par jour à partir du moment où notre attention est captée par quelque chose »
Hypnose, méditation, sophrologie, relaxation... Les outils pour modifier son état de conscience sont nombreux. S’ils placent tous le patient dans un état intermédiaire entre l’éveil et le sommeil, la méditation ne laisse pas place à l’hyperréactivité contrairement à l’hypnose.
C’est Jonathan Bel Legroux, fondateur et directeur de Mental Sport * et intervenant au STAPS de l’UJF Grenoble en Master professionnel, qui nous explique que la différence entre ces différents outils est dans l’intention : « On va méditer pour sortir de certaines pensées ou laisser venir d’autres pensées positives, on va rentrer dans l’état pour vivre le changement. En hypnose, on passe l’état pour créer un changement » dénué de stress et de traumatismes.
La transe est peut-être plus profonde en hypnose… Nul ne le sait. Mais contrairement à ce que l’on peut penser, l’hypnose est un état naturel. « On vit tous des formes d’état d’hypnose plusieurs fois par jour à partir du moment où notre attention est captée par quelque chose, lorsque l’on regarde un film par exemple ou que l'on se répète une scène mentalement avant qu'elle ne se produise. »
Une chose est sûre : les sportifs connaissent bien mieux ces états que n’importent qui d’autre car ils sont habitués à se représenter une action avant même qu’elle ne se produise.
Y.Se.
Source : Ilosport