• Photo du cabinet d'hypnose de Joséphine Dulong sur Bordeaux
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Découvrez ci-desous une revue de presse sur les bientfaits de l"hypnose :

Couple : retrouver le désir grâce à l'hypnose

Ces jeunes parents disent être toujours amoureux. Pourtant, le sexe n’est plus une priorité. Comment faire pour retrouver le désir ? Sur les conseils d'un sexologue, ils acceptent de suivre des séances d'hypnose en couple.

Bérangère a 35 ans, et son compagnon, Flavien, 39. Très dynamiques, ils sont les parents d’un petit Luc de six ans. Seul bémol dans leur vie : leur désir de faire l'amour s'est émoussé. Récit de leurs consultations avec l eDr Sylvain Mimoun, directeur du Centre d’andrologie de l’hôpital Cochin (Paris) et membre du comité scientifique de Santé magazine.

1re consultation : Bérangère ignore pourquoi elle n’éprouve plus de désir

Bérangère vient seule. Elle me dit : « Je ne sais pas pourquoi, mais on n’a plus envie de faire l’amour ». Quand il lui arrive de le faire, y a-t-il du désir ? « Oui, bien sûr... », dit-elle. J’enchaîne : « Selon vous, qui n’a pas envie ? Vous ? Lui ? Les deux ? » « Les deux. Flavien m’a même dit que ça ne l’amusait plus. D’un côté, cela m’a perturbé, mais de l’autre, cela m’a rassuré. Ce n’est pas que moi. Pourtant, au tout début, j’essayais de me motiver en mettant des tenues sexy. Mais cela m’ennuyait et n’avait pas d’impact sur lui ! »

En effet, une tenue n’est pas forcément sexy en elle-même, c’est ce qu’elle nous renvoie et ce que l’on va en faire qui la rend sexy. De plus, si dans un couple, il faut être attentif à l’autre, chacun doit aussi s’occuper de ce qui va lui faire plaisir. « Pense-t-elle qu’ils ont tous les deux envie d’avoir envie ? Elle me répond : « Oui. Mais je ne sais pas quoi faire. Là, on est de plus en plus à cran... » Je lui suggère de les voir ensemble.

2e consultation : leur dynamique conjugale est minée par une spirale anxiogène

Bérangère et Flavien viennent trois semaines après. Je laisse Bérangère me redire les choses et je demande à Flavien ce qu’il en pense. Ce qui m’intéresse, c’est de voir l’interaction qu’il y a entre eux : j’observe qu’ils se coupent la parole, très souvent.

Il y a un agacement corporel manifeste qu’ils n’arrivent pas à juguler. Tout cela m’amène à penser qu’il faut agir au niveau de leur inconscient, en utilisant l’hypnose ericksonienne dans des séances en couple.

Flavien a du mal à contrôler son éjaculation

En effet, sur le plan sexuel, il n’y a pas de symptôme particulier, si ce n’est que Flavien a toujours eu du mal à contrôler son éjaculation. « Et c’est encore pire quand on ne le fait pas souvent », avoue-t-il. L’anxiété de performance vient s’ajouter à leur mal-être et il va falloir traiter également cet état de fait pour casser cette spirale anxiogène.

Je leur propose des séances d’hypnose en couple. « On verra comment vous réagissez, comment des messages émotionnels peuvent passer pour que vous cessiez de vous répéter de manière inconsciente mais réelle que vous n’y arriverez pas. » Sans le savoir, Bérangère et Flavien font de l’autohypnose négative. Les séances permettront de compenser ce processus négatif et de les remettre sur un circuit plus positif.

Si Bérangère est ravie, Flavien accueille la nouvelle sans enthousiasme. Je lui explique que le but de ces séances sera de mettre son cerveau gauche (qui rationalise tout, qui essaye de tout diriger) au repos pour laisser plus de place au cerveau droit (émotionnel). « Vous ne dormirez pas mais votre volonté n’interférera plus sur vos pensées ou sur vos actes. » Ils sont d’accord et nous décidons de nous revoir dans un mois.

3e consultation : ils acceptent de suivre ensemble des séances d’hypnose

Lorsqu’ils reviennent, Bérangère me dit : « C’est de pire en pire. Il est temps que l’hypnose nous change ! » Je leur explique que l’hypnose ne sera pas une solution miracle et leur dis que l’on va faire tout de suite un exercice psychocorporel, afin de voir comment ils réagissent aux messages envoyés à leur inconscient (ce pourra être une main ou un bras qui se lève involontairement, par exemple). En effet, les gestes sont faits différemment selon qu’ils sont voulus ou inconscients.

Première séance d'hypnose en couple

Je leur demande de fermer les yeux et d’écouter ma voix. J’utilise des suggestions ouvertes, comme : « Laissez votre inconscient repérer ce qui est bon pour vous, faites-lui confiance, il va trouver les causes du problème, ne vous en occupez pas, c’est lui qui gère. » Des mots généraux qui pourront avoir un sens particulier pour chacun d’eux.

Dès le début de la séance, Flavien entre en éveil hypnotique : son corps réagit, ses bras bougent, il est très réceptif. Mais Bérangère veut si bien faire qu’elle reste vigilante et ne parvient pas à se laisser aller. Je poursuis en employant des termes rassurants pour essayer de l’aider. Je suis près de terminer cette séance lorsque Bérangère entre enfin en transe. J’enchaîne donc sur une deuxième séance afin qu’elle puisse, elle aussi, sentir que cela a marché.

Une fois en hypnose, je remarque des petits mouvements du corps qui manifestent soit de l’inquiétude, soit de la détente, de la joie... Je leur dis : « Ce n’est pas à vous que je parle, c’est à votre inconscient. Ce n’est pas à vous de comprendre rationnellement mais à lui de voir ce qu’il en fait. »

À la fin de la séance, quand ils reviennent à eux, ils sont contents. Bérangère me dit : « Jamais je n’aurais cru que je me laisserais aller comme cela. » Flavien, quant à lui, ignore ce que cela va faire, mais il ne se savait pas capable de ça. Je leur demande de prendre deux ou trois rendez-vous, plus rapprochés, à une semaine ou quinze jours d’intervalle.

4e à 7e consultations : ils essaient de communiquer pendant les séances

Au détour de ces quatre séances, j’ai pu voir, en fonction de tel ou tel mot, quels étaient les mouvements involontaires qui trahissaient leur agacement (une grimace du visage, un sourcil qui se soulève, la jambe qui trépigne...). J’ai donc employé des mots généraux rassurants, apaisants, globalisants afin de pouvoir effacer ces petits freins.

L'amour doit redevenir un jeu

De plus, même les yeux fermés, j’ai constaté comment ils se tournaient vers l’autre, comme s’ils essayaient de communiquer, surtout lorsque j’ai parlé d’un jeu amoureux entre eux. Et lorsque je posais une question à l’un des deux, il était important de voir la réaction de l’autre.

Tous ces signes du corps m’ont permis de savoir comment chacun pouvait avancer. Je n’ai pas abordé leurs difficultés sexuelles directement, mais j’ai évoqué comment renouveler le jeu entre eux, pour qu’il y ait moins d’ennui, en leur disant : « Faire l’amour, c’est jouer ensemble » ou « Quand on fait l’amour, on n’a pas d’objectif à atteindre si ce n’est s’amuser positivement avec l’autre. » En effet, si l’amour redevient un jeu, il ne passera sans doute plus après tout le reste.

8e consultation : de nouveaux horizons se sont ouverts à eux

Je les revois un mois plus tard, pour savoir où ils en sont. Très souriant, Flavien dit : « J’ai l’impression d’avoir fait un voyage. » Je lui réponds : « En effet, vous êtes allé en vous. » Il poursuit : « Cela m’a ouvert de nouveaux horizons, même pour ma vie de tous les jours. »

Bérangère enchaîne : « Je voyais cela comme de la relaxation, mais cela a réveillé des parties endormies en moi. »

L’hypnose agit sur le cerveau des émotions

De fait, l’hypnose agit sur le système limbique (le cerveau des émotions), qui a des effets sur tout le corps, par le biais des nerfs et du système neurovégétatif. Il peut ainsi créer des réactions en chaîne positives.

Certaines fois, cet effet s’arrête à cause d’un événement de vie (une rupture, un deuil, un accident...). Je leur propose donc : « Si cela se dégrade, vous pouvez me recontacter. En attendant, laissez-vous vivre positivement. »

Source : Santé Magazine


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